La Campagne pour l’éducation à la non-violence et à la paix à l’école

 

En proclamant la Décennie, l’Assemblée générale de l’ONU a invité tous les  États membres à « prendre les mesures nécessaires pour que la pratique de la non-violence et de la paix soit enseignée à tous les niveaux de leurs sociétés  respectives, y compris dans les établissements d’enseignement. »

C’est dans cet esprit que la Coordination a lancé une Campagne nationale  pour l’éducation à la non-violence et à la paix à l’école. Initiée par la Commission pédagogique de la Coordination, cette campagne demande :

  1. l’introduction officielle de la formation à la non-violence et à la paix à tous les niveaux du système éducatif français, dès l’école maternelle, avec un  programme prévoyant des horaires, une progression, des outils et des méthodes pédagogiques.
  2. l’intégration de cet enseignement dans la formation initiale et continue  des enseignants.
  3. l’accès de tous les adultes, travaillant sur un site scolaire, à une formation à la gestion des conflits.

Plusieurs types d’actions sont développés pour promouvoir cette campagne :
action de sensibilisation du grand public ; action de plaidoyer auprès des pouvoirs publics et des partis politiques ; action de plaidoyer auprès des acteurs du monde de l’éducation.

Action de sensibilisation du grand public : la lettre-pétition

La Campagne nationale repose sur la diffusion d’une lettre-pétition demandant au ministre de l’Éducation nationale l’introduction officielle d’une éducation à la non-violence et à la paix à l’école. Près de 14 000 signatures ont déjà été
recueillies. On compte parmi les signataires des parents d’élèves, des étudiant-es, des élèves, des éducateurs, des enseignant-es, des formateurs, des psychologues et des retraité-es.

Actions de plaidoyer en direction des pouvoirs publics et des partis politiques

La Coordination a effectué plusieurs rencontres au Ministère de l’Éducation  nationale, avec des conseillers politiques, et a participé à des consultations gouvernementales.

Le 24 octobre 2002 : rencontre avec le recteur Maurice Quenet, conseiller spécial auprès du Ministre délégué à l’enseignement scolaire, Xavier Darcos.

Le 12 janvier 2004 : envoi de contributions à Claude Thélot, président de la
Commission du Débat national sur l’avenir de l’école.

En novembre 2004 : la Coordination interpelle les parlementaires afin de leur présenter ses propositions en faveur de l’éducation à la non-violence et à la paix, qui conduiront au dépôt de nombreuses questions écrites au ministre de l’Éducation nationale.

Le 4 novembre 2004 : rencontre avec Rolland Jouve, conseiller technique chargé des relations sociales et institutionnelles au cabinet du Ministre de l’Éducation nationale, François Fillon, et Erick Roser, conseiller technique chargé de la sécurité et du fonctionnement des établissements.

Le 10 février 2004 : rencontre avec Gisèle Gautier, sénatrice de Loire-Atlantique, à qui il est soumis plusieurs propositions d’amendements au Code de l’Éducation, qui seront déposés en mars 2005.

Le 20 janvier 2005 : rencontre avec Jacques Archimbault, conseiller de la sénatrice Dominique Voynet, en charge de la question de la loi d’orientation au sein du groupe socialiste et vert du Sénat.

Le 28 janvier 2005 : rencontre avec Nadine Neulat, chef de bureau de l’action sanitaire et sociale et de la prévention, et Françoise Lagarde, adjointe au bureau des écoles.

En avril 2005, la Coordination fait connaître auprès des parlementaires sa motion votée en Assemblée générale en faveur de l’éducation à la non-violence et à la paix, donnant lieu à de nouveaux dépôts de questions écrites à l’adresse du Ministre de la part des parlementaires.

Le 21 juillet 2005 : rencontre avec Dominique Lebrun, conseiller pour la vie scolaire, la sécurité, l’éducation artistique, culturelle et sportive et la sécurité routière auprès du ministre de l’Éducation nationale, Gilles de Robien.

En 2007, la Coordination interpelle les candidats à l’élection présidentielle et les candidats aux élections législatives sur l’introduction de l’éducation à la non-violence et à la paix à l’école. Elle rédige un projet de proposition de loi visant à introduire dans le code de l’éducation un enseignement spécifique à la non-violence et à la paix et appelle les parlementaires de diverses tendances politiques à soutenir ce projet. Cet appel à soutien conduira à un nouveau dépôt de questions écrites au Ministre de l’Éducation nationale.

Le 2 février 2010 : une délégation de la Coordination a été reçue au Ministère de l’Éducation nationale par Jonathan Derai, chef de cabinet, et Raphaël Muller, conseiller technique du Ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel.

En mars 2010, la Coordination participe aux États généraux sur la sécurité à l’école qui a pour but de dresser un état des lieux de la violence à l’école, de recueillir les contributions de la communauté éducative et d’élaborer des mesures applicables.

Le 20 août 2012 : rencontre avec Chantal Levy, conseillère technique chargée de la vie scolaire, de la vie lycéenne, de la prévention, de la sécurité et des établissements, auprès du Ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon.

En août-septembre 2012, la Coordination est invitée à participer aux ateliers de la concertation « Refondons l’École de la République » mise en place à la demande de François Hollande, et visant à mettre en oeuvre une loi d’orientation et de programmation pour l’École.

Un projet de proposition de loi sur l’éducation à la non-violence et à la paix

En 2007, la Coordination pour l’éducation à la non-violence et à la paix a rédigé un projet de proposition de loi sur l’éducation à la non-violence et à la paix à l’école (Annexe VI).

Ce projet propose d’introduire dans le code de l’éducation un enseignement spécifique à la non-violence et à la paix, à tous les niveaux du système éducatif
français, avec un programme prévoyant des horaires, une progression, des outils et des méthodes pédagogiques adaptés à ce type d’enseignement. Il prévoit également que les auteurs soient encouragés à valoriser, dans les contenus des manuels scolaires, les valeurs de la non-violence et de la paix comme la tolérance, la promotion des droits de l’Homme, la démocratie, le respect de l’autre, de l’autre sexe, la solidarité, la justice, la résolution pacifique des conflits, la solidarité internationale.

Il insiste par ailleurs sur la nécessité d’introduire cet enseignement spécifique dans la formation initiale ou continue des enseignant-es. Enfin, il propose la création d’un Institut universitaire interdisciplinaire spécialisé dans la recherche sur les sciences de la paix et sur l’éducation à la non-violence et à la paix.

En 2007, la Coordination s’est adressée aux sénateurs et sénatrices ainsi qu’aux député-es ayant déjà manifesté leur intérêt pour sa Campagne, afin de leur demander de déposer une proposition de loi qui reprenne ces demandes.

En juillet 2011, M. Jean-Pierre Sueur, président de la Commission des lois du Sénat, et cinquante autres sénatrices et sénateurs déposent une proposition de loi pour une « Éducation à la résolution non-violente des conflits » (proposition n° 769).

La Coordination pour l’éducation à la non-violence et à la paix soutient l’initiative de ces parlementaires.

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Adoption dans la Loi sur la Refondation de l’Ecole de formations « à la prévention et à la résolution non violente des conflits » pour tous les enseignants et tous les personnels d’éducation

Dans le cadre de la préparation de la loi sur la refondation de l’école de la République, la Coordination s’est adressée à Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale, pour lui demander d’introduire dans son texte de loi l’éducation à la non-violence et à la paix pour les élèves et une formation sur ce thème dans la formation des enseignants et des personnels d’éducation.

Christian Renoux a rencontré le 27 février 2013, Mme Chantal Lévy, conseillère de Vincent Peillon, pour lui présenter à nouveau les propositions de la Coordination. Mme Lévy lui a demandé de formuler des amendements au texte du projet de loi et a accepté de les soumettre à la DGESCO pour avis. Les propositions d’amendement ont été déposées le 1er mars 2013. Un avis négatif de la DGESCO sur ces propositions a été communiqué à Christian Renoux et Vincent Roussel par Chantal Lévy le 26 mai 2013 lors d’une rencontre au ministère.

Le 9 avril 2013, Christian Renoux et Vincent Roussel ont rencontré, au ministère de l’Intérieur, Mme Cazaux-Charles et Mme Benrabia, conseillères de Manuel Valls, pour leur présenter les propositions de la Coordination.

Parallèlement, la Coordination s’est adressée à plusieurs parlementaires pour leur demander d’amender le projet de loi de Vincent Peillon. Des courriers ont été adressés, en janvier 2013, à Mme Marie-Christine Blandin, présidente de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication mais aussi à tous les membres des commissions chargées de l’éducation à l’Assemblée Nationale et au Sénat ainsi qu’à M. Jean-Pierre Sueur qui avait déposé une proposition de loi sur l’éducation à la résolution non-violente des conflits à l’école en 2011.

Le 15 mai 2013, Marie-Christine Blandin, présidente de la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat, et Corinne Bouchoux, au nom du groupe EEL-V, ont fait adopter en commission, puis en séance le 24 mai, un amendement qui a introduit dans la loi Peillon des « formations à la prévention et à la résolution non-violente des conflits pour les enseignants etpour les enseignants et tous les personnels de l’éducation en formation initiale et continue dans le cadre des Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education (ESPE) créées par cette loi (art. 70, § 15). Le texte aussi amendé a ensuite été adopté à l’Assemblée Nationale en commission puis en séance plénière avant d’être définitivement adopté au Sénat, en seconde lecture, le 25 juin 2013.

La Coordination a publié le 26 juin 2013 un communiqué de presse pour saluer cette avancée législative : deux des trois demandes de la Campagne pour l’éducation à la non-violence à l’école, lancée en 2002 par la Coordination, trouvent alors leur aboutissement.

Le 25 septembre 2013, la Coordination a rencontré Jean-Pierre Sueur, président de la commission des lois au Sénat, pour évoquer la mise en place des formations à la résolution non-violente des conflits dans les ESPE.

Christian Renoux et Vincent Roussel ont rencontré Marie-Christine Blandin le 8 janvier 2014 au Sénat pour faire le point sur l’avancée de l’application de la loi Peillon concernant l’introduction dans les ESPE de formations à la résolution non-violente des conflits pour les enseignants et les personnels d’éducation.

Elle leur a redit l’importance de ces formations pour les Verts et les a encouragés à prendre contact avec le sénateur Jacques-Bernard Magner et Daniel Filâtre ainsi qu’avec le cabinet de Geneviève Fioraso. Ils ont donc rencontré le sénateur Jacques-Bernard Magner le mercredi 19 février 2014.

Ils ont également rencontré le mercredi 26 février 2014, Eric Debarbieux, délégué ministériel, chargé par le cabinet du ministre de les recevoir.

Il a pu leur donner des informations sur la mise en place des ESPE et il encourage la Coordination et ses organisations membres à s’adresser collectivement aux ESPE.

Christian Renoux et Vincent Roussel ont été reçus le 25 mars 2014 par Eric Delabaere (chargé de Mission Formations au cabinet de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche). Il a encouragé la Coordination et ses associations membres à poursuivre et poursuivre le travail du Pôle Formation afin de présenter aux ESPE un tronc commun et des modules complémentaires pour mai-juin 2014. Il a encouragé la Coordination et ses organisations membres à s’adresser aux ESPE collectivement.