Déc 142018
 

Pour une interdiction explicite des punitions corporelles

 

Le 29 novembre, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture et à une large majorité la proposition de loi déposée par Maud Petit. Ce texte vise, d’après son titre et son exposé des motifs, à abolir les « violences éducatives ordinaires ». Il prévoit, en son article premier, d’ajouter à l’article 371-1 du Code civil que l’autorité parentale « s’exerce sans violences physiques ou psychologiques ». Le débat a été l’occasion pour Mme Agnès Buzyn, ministre de la Santé,  et la majorité des groupes politiques d’affirmer que l’éducation doit être sans violence ou non-violente. La Coordination se réjouit de ces prises de position qui confirment celles exprimées lors du débat de décembre 2016 lors du vote de la loi Égalité et citoyenneté.

Mais la Coordination regrette que, comme cette même loi Égalité et citoyenneté, ce nouveau texte n’atteigne pas le but qu’il s’est fixé faute de mentionner explicitement les punitions ou châtiments corporels alors que le texte adopté en commission le comportait. Comme nous l’avions déjà dit en 2016, la seule mention des violences physiques et psychologiques n’ajoute rien à la loi française et n’abolit pas les punitions ou châtiments corporels.

En effet, le Code pénal prévoit déjà la condamnation d’auteur des violences contre les enfants (art. 222-13) et, par ailleurs, la jurisprudence considère, depuis des années, que les châtiments corporels ne sont pas des violences du fait que les parents ont un droit de correction qui inclut le droit d’infliger des punitions ou châtiments corporels (claques, fessées et autres).

Le texte voté vise par ailleurs dans son titre les « violences éducatives ordinaires », concept qui n’a pas de réalité juridique et qui a l’inconvénient majeur de laisser entendre qu’il pourrait exister des violences éducatives  alors que la violence n’est jamais éducative.

Comme l’a confirmé l’association Global Initiative to End All Corporal Punishment of Children, ce texte de loi n’abolit donc pas les châtiments corporels faute de les mentionner explicitement et ne permettra donc pas, en l’état, à la France de devenir le 55eÉtat abolitionniste en la matière.

Nous demandons donc instamment au gouvernement et au parlement d’amender au plus vite ce texte pour y inclure l’interdiction explicite des punitions et châtiments corporels et de toute pratique humiliante dans l’éducation familiale pour enfin en protéger efficacement les enfants vivant en France.

Nous demandons aussi que le gouvernement, parallèlement à l’adoption d’un texte ainsi amendé, s’engage à lancer un plan national d’aide à la parentalité car nous pensons qu’une telle loi ne peut prendre vie dans la société que si chaque parent reçoit le soutien qui lui est nécessaire pour changer son mode éducatif.

Le 13 décembre 2018

Cliquez ici pour télécharger le communiqué  : Communiqué – Pour une interdiction explicite des punitions corporelles

 

Déc 132018
 

Le Programme pour l’éducation à la non-violence et à la paix a été rédigé et édité en 2005 par la Coordination pour l’éducation à la non-violence et à la paix (anciennement Coordination française pour la décennie).

Ce programme est une proposition concrète pour permettre l’introduction, dans le système éducatif français, de l’éducation à la non-violence et à la paix, comme le recommande la résolution de l’ONU qui a déclaré les années 2001-2010 « Décennie internationale pour la promotion de la culture de non-violence et de paix au profit des enfants du monde ».

La Coordination a réuni des enseignants de tous niveaux, des inspecteurs de l’éducation nationale, des formateurs à la médiation scolaire et à la gestion des conflits et des chercheurs en sciences de l’éducation, pour rédiger, à partir de leur expérience, un programme pour l’éducation à la non-violence et à la paix.

Il présente, pour les différents niveaux, de l’école maternelle au collège, un programme scolaire conçu selon les normes de l’éducation nationale, avec des objectifs, des progressions, des outils et des méthodes pédagogiques qui doivent s’inscrire dans des horaires spécifiques. Il prend aussi en compte la nécessité d’une formation initiale et continue des enseignants. Cette éducation à la non-violence et à la paix doit permettre aux enfants et aux adolescents d’acquérir des compétences nouvelles qui leur permettront de mieux vivre ensemble, dès aujourd’hui, dans leur école ou leur collège, mais aussi dans les autres lieux de leur vie sociale.

Sommaire

  • Préface
  • Préambule
  • I – Des compétences spécifiques à développer
  • II — Analyse didactique du contenu
  • III — Évaluation
  • IV — Mise en œuvre de l’éducation à la non-violence et à la paix
  • V — Démarches pédagogiques
  • VI — Formation des adultes
  • Annexe : des ouvrages ressources pour la construction d’une progression pédagogique

Le chapitre sur les compétences spécifiques à développer est disponible gratuitement (voir ci dessous).

Si vous souhaitez vous procurer le programme dans son intégralité, merci de contacter la Coordination.

Extrait Programme Les compétences

Oct 182018
 

Le conflit dans nos relations : un défi

Le 17 novembre 2018 à la Mairie du Xe de Paris

9h15 – 17H

 

 

Sur ce thème annuel s’est tenu samedi 17 novembre le 16e Forum « Éduquer à la non-violence » (anciennement nommé « La non-violence à l’école ») organisé par la Coordination, avec pour conférencières Edith Tartar Goddet et Annie Déan. Chaque conférence-débat était suivie d’ateliers expérientiels animés comme les années précédentes par nos associations membres.

La matinée était consacrée au conflit interpersonnel, avec une conférence d’Annie Déan, et l’après-midi au conflit intrapersonnel, avec une conférence d’Edith Tartar Goddet.

Programme détaillé : Programme Forum 2018

• Annie Déan est formatrice à la régulation non-violente des conflits au sein de l’IFMAN et du MAN. Elle a enseigné pendant trente ans en écoles maternelles et primaires, ainsi que dans l’enseignement spécialisé en « classe d’adaptation », accueillant des enfants en échec scolaire et développant des troubles du comportement.

Elle est co-auteure de l’ouvrage Pour réguler les conflits: la non-violence publié aux éditions Chronique Sociale.

• Edith Tartar Goddet est psychosociologue et psychologue clinicienne, formatrice pour l’Education nationale, et présidente de l’association Temps de rencontre, Temps de parole. Animatrice de groupes et d’ateliers de parole pour parents et adolescents, elle a également développé un contenu pédagogique autour de la construction en chacun de la loi symbolique ou loi morale.

Elle est l’auteure de quatre ouvrages, publiés aux éditions Retz : Savoir communiquer avec les adolescents ; Développer les compétences sociales des adolescents par des ateliers de parole;  Prévenir la violence à l’école en milieu scolaire; La toute puissance à l’école. 

Ateliers au choix proposés en fin de matinée sur le conflit interpersonnel : 

  • Exercices de Yoga pour travailler la relation à l’autre, développer l’empathie et la coopération. Animé par le RYE – France.
  • « La médiation tout terrain » : en toutes circonstances, se comprendre mutuellement et trouver ensemble une solution avec le soutien d’un médiateur. Animé par l’ACNV.
  • « Des outils pour mieux vivre ensemble et réguler les conflits entre pairs », autour du conflit interpersonnel. Animé par Génération Médiateurs.
  • « Le conflit dans nos relations : un défi. Des outils pour nous aider », autour du conflit interpersonnel. Animé par l’OCCE.
  • « Le conflit : une chance ? ».  Découvrir en quoi le conflit peut être constructif. Atelier réalisé à partir des affiches du Parcours-expo du MAN
  • « L’interprétation au coeur des conflits interpersonnels ». Animé par l’ATCC Institut .

 

Ateliers au choix proposés en 2e partie d’après-midi sur le conflit intrapersonnel :

  • Exercices de Yoga pour travailler l’évacuation des tensions, renforcer la confiance en soi, apprendre à mieux communiquer et exprimer ses émotions. Animé par le RYE – France.
  • « Trouver la paix quand on se sent tiraillé intérieurement » : prendre conscience de ce qu’est un besoin, pouvoir l’exprimer, et se diriger vers l’auto-empathie. Animé par l’ACNV.
  • « Des outils pour mieux vivre ensemble et réguler les conflits entre pairs », autour du conflit intrapersonnel. Animé par Génération Médiateurs.
  • « Le conflit dans nos relations : un défi. Des outils pour nous aider », autour du conflit intrapersonnel. Animé par l’OCCE.
  • « A la rencontre de soi.. ». Manifestation du besoin, parallèle entre émotions et besoins, ou importance de la confiance en soi dans les prises de position, cet atelier évoquera ces aspects à partir des affiches du Parcours-expo du MAN
  • Présentation du Livret pédagogique 2018 de la Coordination : « Le conflit : danger ou opportunité ? », de ses outils pour prendre soin de soi et développer ses capacités face au conflit vécu. Animé par la Coordination.

 

©Coordination pour l’éducation à la non-violence et à la paix

 

Oct 182018
 

L’ association IFMAN Rhône-Loire (l’IFMAN est membre de la Coordination),  propose en Auvergne-Rhône-Alpes et en Bourgogne-Franche-Comté de multiples stages et formations autour de la régulation non-violente des conflits.

A découvrir en téléchargement : IFMAN – Catalogue 2019 et IFMAN – Stages de formation 2018-2019

 

Pour en savoir plus sur les différents IFMAN et leur programme de formations ou d’accompagnement: http://www.ifman.fr

 

Mai 032018
 

Le conflit dans nos relations : un défi

Les 8ᵉ Journées d’été de la Coordination se sont déroulées du 20 au 25 août, à l’Arche de Saint-Antoine (Saint-Antoine-l’Abbaye, Isère)

La Coordination a mis en place depuis 2011 ses Journées d’été, organisées durant une semaine au mois d’août . En alternant entre interventions de spécialistes, sessions plénières et ateliers en petits groupes, elles permettent aux personnes intéressées et aux professionnels de l’éducation, d’échanger réflexions et pratiques autour de l’éducation à la non-violence et à la paix.

Soirée et moments de partage festif sont aussi bien sur au programme!

Cette année nous avions invité François Cribier, qui animait le temps d’une journée conférences et ateliers.

Après avoir enseigné 25 ans en école primaire, il s’est engagé dans la formation, l’accompagnement et la médiation des conflits. Formateur à la médiation scolaire par les pairs avec Génération Médiateurs et formé à la Communication Non-Violente ACNV,  il a découvert les Cercles restauratifs avec Dominic Barter. Il a notamment facilité plus de 30 Cercles restauratifs dans le champ scolaire, associatif, familial et en entreprise. François Cribier est également co­fondateur de Déclic­CNV & Éducation, où il s’occupe particulièrement du développement de l’axe Parentalité et celui de la Justice restaurative.

Mai 012018
 

Le comité de rédaction de la Lettre Eduquer à la non-violence et à la paix vous présente la Lettre n°40, à consulter et télécharger en suivant ce lien :

Lettre 40 Embrouillés, submergés par nos émotions : Que faire ? Comment réagir ?

Cette 40édition est la 3e de notre série sur le thème des émotions. La première (n°38) traitait de l’importance de l’accueil et de l’écoute de ses émotions. La seconde (n°39) regardait les émotions comme une opportunité pour mieux vivre avec soi-même et avec les autres. Nous avons choisi avec ce numéro d’apporter des idées diverses et concrètes lorsqu’il y a débordement des émotions, quand nous perdons ou voyons perdre chez l’autre le contrôle de soi, immerger une violence incontrôlable.

Nous vous invitons à plonger dans cette Lettre pour découvrir de nouveaux témoignages et de nouvelles fiches pédagogiques, afin de compléter les apports théoriques.

D’autres thématiques ont été abordé dans les précédents numéros, disponibles ici.

Bonne lecture !

 

 

 

Mar 132018
 

Découvrez le livre

« L’autorité, pour une éducation non-violente »

 coordonné par Elisabeth Maheu,

coédité par Chronique Sociale et le MAN

Dans une perspective d’éducation globale, les jeunes sont appelés à devenir des citoyens responsables. Ils ont besoin d’adultes qui expriment, vivent leurs convictions, s’intéressent à eux et à ce qu’ils pensent. Si ces adultes communiquent de façon non-violente, les enfants s’habitueront à écouter et prendre en compte l’avis des autres, et à oser dire non quand cela est nécessaire.

Une autorité non-violente qui aide à devenir autonome.

 

 

 

 

 

Mar 122018
 

 

Le Mouvement pour une alternative non-violente (MAN), membre de la Coordination,  organisme un Forum d’été du 29 juillet au 3 août 2018 en Normandie, près de Pont-Audemer (Eure).

Au programme : des modules de formation, une conférence-débat, un forum enfants, un forum ados, des cafés de la non-violence et des ateliers, des balades et des soirées festives !

Informations et inscriptions en suivant ce lien